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A l'école des pages du Roy Soleil
25 août 2011

Les nouvelles aventures de Jean de Courçon

Ce jour d'hui, j'ai l'immense joie d'annoncer la venue au monde de mon dernier bébé. 238 grammes, une jolie frimousse peinte par Benjamin Lacombe (photo ci-dessous) et déjà un sacré caractère. Car le voici qui court déjà les librairies à la recherche du lecteur amateur d'enquêtes policières historiques, de poursuites endiablées, de Versailles au temps du Roy-Soleil... et, osons l'écrire, de lecture ténorienne.

Le voici. Souhaitons-lui un brillant avenir !

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" Lors d'une soirée, le page Jean de Courçon assiste à un événement inouï à la cour de France : un courtisan mauvais joueur se lève d'une table de jeu et dans sa colère bouscule Louis XIV. Cet incident aura pour logique conséquence de mettre fin à la présence de ce marquis à Versailles. Le lendemain, le secrétaire particulier du roi, Toussaint Rose, se rend en grand émoi chez M. le Grand Ecuyer de France, pour lui confier un grave souci qui ne doit pas être éventé : il a perdu le manuscrit du souverain « Manière de montrer les jardins de Versailles ». A moins qu'on ne le lui ait volé. le Grand Ecuyer de France charge le page Jean de Courçon d'effectuer les recherches, c'est-à-dire de mener une discrète enquête. L'apprenti détective dispose de trois jours pour aboutir... " 

En amuse-bouche, les premières lignes :

1

Incident lors de la soirée d'appartement

 

            Quand le gouverneur de l'école des pages avait convoqué Jean de Courçon et Camille d’Astignac, les deux amis s'étaient tout de suite doutés qu'ils n'aimeraient pas ce qu'on allait leur annoncer. Et comme ce jour-là était un mercredi et qu'ils appartenaient tous deux à la très enviée catégorie de pages de la Chambre[1], leur sort pour la soirée était pour ainsi dire scellé…

            Ventripotent et le nez haut, le chef du personnel et des pensionnaires de l'école accueillit les garçons avec son sourire coutumier d'homme perpétuellement satisfait de lui-même. Assis comme à son habitude derrière son immense bureau encombré de paperasses, il s'était calé contre le dossier de son fauteuil, les bras écartés sur les accoudoirs, gonflant le jabot telle une volaille – position qui lui avait valu son surnom de « maître Jarre ».

            – Bonsoir, messieurs ! J'ai une bonne et une excellente nouvelle. Par laquelle souhaitez-vous que je commence ?

            Les adolescents échangèrent un regard navré.

            – Pour une fois, monsieur le Gouverneur, n'en n'auriez-vous pas une mauvaise ? demanda Jean, d'un air plaintif.

            Son insolence fit d’un coup perdre son air goguenard au gros homme.

            – Ah, je vous en prie, monsieur de Courçon, ne commencez pas à fanfaronner ! Comme vous le savez, ce soir il y a appartement[2]. Vous vous tiendrez dans la chambre du Roi où seront les tables de jeux. Quant à vous, monsieur d'Astignac, vous officierez dans la salle voisine. Avec votre délicatesse habituelle, vous resterez auprès des mets, entremets et je-vous-en-remets, entendez : les buffets de gourmandises que vous aurez le plaisir de humer et de toucher des yeux à loisir. Allez, filez, petits veinards, et ne me remerciez pas.

            Sur quoi, il les congédia d'un geste impatient.

            Ayant regagné la cour de la Grande Écurie où ils étaient logés, les deux amis partagèrent leur déconvenue.

            – Quelle guigne ! fit amèrement Jean. Je devais retrouver Prunelle en fin de journée pour une promenade dans le parc.

            – Certes, mais ce n'est que partie remise. Si ça peut te consoler, dis-toi que tandis que tu suivras les joies et déboires des joueurs, moi je vais devoir tenir jusqu'à dix heures dans l'odeur de choux à la crème, les miasmes de sueur rance et les suaves effluves de bouches édentées…

            – S'il te plaît, Camille, épargne-moi ce genre de détail ! J’en ai déjà le cœur au bord des lèvres. Cela dit, j'avoue que tu as davantage de raisons de te plaindre. Aussi, je cesse là de maugréer.

            Jean soupira, puis fixa son ami avec dépit. Une fois encore, il fut frappé par la couleur de ses yeux, presque aussi noirs que sa chevelure. C'était un Gascon, « pure race » selon sa propre expression, alors que lui se qualifiait, guère moins modestement, d’« Auvergnat pur sang ». Ses yeux étaient du même châtain foncé que son abondante chevelure. Comme la plupart des pages, il portait celle-ci mi-longue, coiffant chaque matin avec grand soin ses élégantes ondulations, dont il n'était pas peu fier. Cela lui faisait au moins un avantage sur Camille, qui avait les cheveux raides comme les crins des chevaux du roi, qu'ils bouchonnaient amoureusement chaque matin. En dehors de cela, ils se ressemblaient diablement par leur tempérament aventureux et leur caractère farouchement indépendant.

            – Je file dans ma chambre, annonça Jean. j'ai une lettre à écrire à mon père. Nous nous retrouvons tout à l'heure ?

            – Hélas !

            Ils échangèrent un clin d'œil, puis se séparèrent.

***

            Conformément à leurs instructions, les pages désignés pour se tenir à la disposition des courtisans en cette soirée d'appartement – ils étaient cinq, en plus de Jean et de Camille – prirent position dans les salles du Grand Appartement. Chacune offrait un divertissement différent : ici on jouait de la musique de M. Delalande, là une comédie théâtrale. Autour du salon de Vénus, de somptueux buffets débordant de victuailles étaient offerts à toutes les gourmandises, et dans une pièce voisine étaient dressées les tables de jeux. Jean s'efforça de se caler dans un recoin discret d'où il pourrait tout voir sans trop être en vu, c'est-à-dire avec le moins de chance d'être sollicité. Le seul danger qu'il redoutât vraiment, si l'on pouvait appeler cela ainsi, était de se voir confier la mission de tenir les cartes d'un joueur, tandis que celui-ci s'enfuyait soulager un besoin naturel. Car alors, les autres de la table n'auraient de cesse d'essayer de le soudoyer, afin qu'il dévoilât malencontreusement le jeu de l’adversaire absent. Lorsqu'il ne s'agissait que de résister à un comte ou à un baron, Jean savait rester incorruptible. Par contre, si la malchance voulait que ce fût un membre de la famille royale… Il ferma les yeux, préférant ne pas y songer.

            Il les rouvrit sur une autre pensée, guère moins agréable. Sous ses yeux, autour de ces tables couvertes de dés ou de cartes à jouer, se perdaient, se gagnaient et se reperdaient des sommes indécentes. Ainsi, près de la cheminée, Mme de Montespan venait-elle de perdre en s'esclaffant, certes d'un rire amer mais sans réelle émotion, mille livres ! Mille livres, pesta intérieurement l’adolescent. Rien qu'avec cette somme, le marquis de Courçon, son père, aurait effacé un an d'intérêts de ses dettes. Le jeune homme soupira avec résignation, se disant que des deux, le plus malheureux n'était certainement pas le plus pauvre. Car l'encore belle ex-favorite en titre du roi était sur la voie de la disgrâce, évincée par l'austère Mme de Maintenon, épouse secrète de Sa Majesté. Et cela se lisait dans le bleu exceptionnel de ses yeux, ombré d'une rancœur hideuse, mêlée d'un chagrin corrosif.

            Le page observait pensivement cet ange déchu, quand un éclat de voix sur sa gauche le fit sursauter. Un courtisan mauvais joueur provoquait un esclandre, ce qui n'était pas courant lors de ces soirées où chacun veillait à ne pas élever la voix. Car le roi pouvait être là, s'en s'être fait annoncer. Jean écarquilla les yeux ; Louis XIV venait justement d'entrer dans la pièce. Il avait les traits tirés de fatigue, mais se montrait toujours aussi majestueux, jusque dans ses moindres esquisses de sourire, sa manière de caresser du regard tel ou tel courtisan, ou encore ses légères inclinaisons de tête pour saluer une dame.  

            Le joueur hors de lui ne pouvait voir le souverain, puisqu'il lui tournait le dos :

            – Vous avez triché, vous dis-je ! éructait-il, le souffle court. Et vous m'en rendrez compte, si vous n'annulez pas cette partie !

            – Voyons, marquis, du calme, nous ne sommes pas dans un tripot, tenta de le calmer un autre joueur de la table.

            – Ce n'est point à vous que je parle, monsieur, mais à ce manipulateur.

            Les joues empourprées, le marquis tendait un index vibrant vers celui qu'il accusait de tricherie. Ce dernier affichait la mine déconfite de l'innocent qui ne comprend pas ce qu'il lui arrive. Jean le savait sincère, car il s'agissait d'un vieillard à demi sourd qui, de la manipulation, ne connaissait plus depuis belle lurette que celle de ses gros doigts boudinés avec lesquels il engloutissait des montagnes de friandises. Il avait tout de même la réplique habile :

            – Eh bien, mon ami, rasseyez-vous et cessez de rougir ainsi, on croirait que de constipation vous allez vous répandre.

            Cela fit éclater de rire le voisinage et acheva d'enrager le mauvais joueur. Jean bloqua sa respiration, car il vit venir la suite... Reculant pour lancer quelque nouvelle invective, le marquis bouscula une personne derrière lui, laquelle pourtant ne pipa mot. Il fit volte-face pour  prendre à partie ce nouvel innocent et se pétrifia… L'homme qu'il avait heurté n'était autre que le roi.

            – Eh bien, marquis de Villemandais, que vous arrive-t-il ? demanda Louis XIV d'une voix neutre.

            – Oh… Sire, je… Pardon, je ne…

            Le courtisan plongea en une révérence qui parut aussi ridicule que vaine pour apaiser le silencieux courroux royal.

            – Il nous semble que le jeu sied mal à votre santé, reprit le roi. Et nous craindrions que la prochaine perte importante ne vous cause une apoplexie. Aussi, nous vous conseillons de rentrer chez vous, et de ne point reparaître à la Cour avant que nous ne prenions de vos nouvelles.

            Livide, le maladroit redressa légèrement le nez pour tenter une supplication :

            – Mais sire, je vais fort bien. Nous étions en train de simuler une…

            – Bonsoir, monsieur, le coupa le souverain en se détournant.

            L'affaire était close et M. de Villemandais congédié de la Cour, sans doute à vie.

 

 

 


 

 

2

M. Toussaint Rose a des soucis

 

            Le lendemain, un peu avant midi, Jean put enfin retrouver sa charmante et si précieuse amie, la fille du chef jardinier Collinot qui répondait au doux prénom de Prunelle. La jeune fille avait été chargée de fleurir l'appartement de Mme de Montespan, situé au rez-de-chaussée du château, dans l’angle nord-ouest du corps central. Il la surprit en surgissant brusquement de derrière un énorme vase de Sèvre.

            – Je vous tiens, princesse des fleurs, vous ne m'échapperez plus ! fit-il en l'attrapant par la taille.

            Elle poussa un petit cri de surprise.

            – Jean, vous avez failli me faire peur ! Est-ce ainsi que l'on doit traiter une demoiselle, qui plus est une princesse ? feignit-elle de s'indigner.

            Prenant conscience de son audace, le page rougit légèrement.

            – Pardonnez-moi, j'ai… Je ne faisais qu'imiter Monsieur[3] surprenant quelqu'un au détour d'un couloir.

            Prunelle lui lança un regard en coin.

            – Quelqu'un ou quelqu'une ?

            – Le chevalier de Loraine[4], pour être précis. C'était ce matin après le Grand Lever du roi.

            – Je vois. Et vous avez trouvé cette facétie de bon goût ?

            Jean baissa les yeux, puis répondit avec un haussement d'épaule :

            – En vérité, j'avais pensé à une autre idée…

            – Ah oui ? Laquelle ?

            Il releva le nez pour fixer son amie droit dans ses yeux bleu ciel. Le visage clair et rond de la jeune fille était naturellement souriant, même quand elle s'efforçait de paraître soucieuse ou furieuse. Jean hésita à replacer sous la coiffe blanche bordée de dentelle de la jeune fille la courte mèche brune en virgule qui s'en échappait. Il prit sa respiration et finit par répondre :

            – Plutôt que vous surprendre… vous faire rire !

            Et à nouveau il la saisit à la taille, mais cette fois pour la chatouiller. Les éclats de rire cristallins de Prunelle résonnèrent si fort dans l'antichambre qu'un garde Suisse en uniforme bleu fit irruption dans la pièce, comme s'il y avait une agression.

            – Eh bien, que vous arrive-t-il ? s'enquit-il.

            – Oh, rien, monsieur le garde, nous imitions les grandes personnes, répondit Jean qui n'était jamais à cours d'explication.

            Cela fit sourire le Suisse, mais il conseilla tout de même fermement aux jeunes gens d'aller jouer dehors. Ce qu'ils firent tout en se racontant les derniers événements.

            En sortant sur la cour de marbre, ils aperçurent un personnage tout de sombre vêtu, au point de ressembler à un vicaire. Il s’agissait du très âgé Toussaint Rose, secrétaire particulier du roi. L'homme paraissait en grand émoi, voire désarroi, ce que remarqua immédiatement Jean et lui fit tout aussi prestement suggérer :

            – Éloignons-nous, Prunelle, avant qu'on ne nous appelle au secours.

            Les deux jeunes gens tournèrent les talons et commencèrent à prendre discrètement le large en direction de la galerie menant au parc. Soudain, une voix légèrement éraillée par la vieillesse les interpella :

            – Page ! Par ici, j'ai besoin de vous !

            Jean se figea. S'il s'était agi d'un courtisan ordinaire, il eût sûrement accéléré le pas et se serait éclipsé sans se retourner. En l'occurrence, il avait affaire au plus proche confident de Sa Majesté, et après le Premier valet de chambre Bontemps, autant dire au roi lui-même. Il se retourna et salua le secrétaire d'une élégante révérence :

            – Que puis-je pour Votre Seigneurie ?

            Prunelle fronça les sourcils, car elle trouvait que son camarade en faisait un peu trop, ce dont s'aperçut également le vieil homme :

            – Allons, cessez de faire le pitre et dites-moi si j'ai des chances de trouver M. le Grand chez lui.

            Jean réfléchit à voix haute :

            – Voyons, nous sommes jeudi, il est presque l'heure de se sustenter… Je dirais que oui ! M. le Grand Ecuyer s'apprête assurément à passer à table, à moins qu'il ne soit déjà en route pour Marly, car j'ai ouï dire que Sa Majesté allait y passer quelques jours.

            – Justement, il faut faire vite. Courez le prévenir que je viens le voir. C'est plus qu'important… très important !

            – Ah bon, ce serait si grave ? demanda Jean, laissant s'exprimer sa curiosité naturelle.

            – Allez, filez !

            Le page adressa un regard navré à son amie qui l'encouragea d'un hochement de tête à remplir promptement son office. Ce qu'il fit, non sans se demander quelle guigne le poursuivait, car depuis quelques jours, chaque fois qu'il voyait ou voulait voir Prunelle, survenait un impondérable ou un fâcheux du rang de M. Rose.

***

            Comme il l'avait déduit, Jean put délivrer son message directement au comte d'Armagnac qui était aussi le chef suprême, pour ne pas dire le divin souverain des Petites et Grandes Écuries royales, donc de l'école des pages. L'homme était dans ses appartements, à table avec madame la comtesse. Ils étaient en train de consommer d'un air sombre des langues de canard grillées (le délice absolu selon Jean de Courçon qui aurait sans hésitation vendu son âme pour une seule bouchée de ce mets délicieux.)

            – Vous pouvez disposer, le congédia sans le regarder M. le Grand.

            L'adolescent était à ce point fasciné par les douceurs caramélisées, alignées dans un plat d’argent au milieu de la table, elle-même couverte d'une fine nappe blanche, que le comte dut renouveler son ordre, et que sa femme pouffa dans sa serviette de table.

            – Vous savez combien je déteste la gourmandise, le gronda le gentilhomme.

            – Euh… pardon, monsieur, s'excusa Jean. Je disparais !

            Il tourna les talons, mais fut aussitôt rappelé :

            – Et ramenez ces choses en cuisine ! Je les trouve un peu trop salées.

            Le comte d'Armagnac désignait d'un index dédaigneux les langues de canard. Jean crut qu'il allait défaillir. Les joues empourprées de bonheur, il emporta le plat sur lequel il restait assez d'ambroisie[5] pour l'emmener au paradis.

            Tout en se régalant, assis sur un banc de velours vert dans l'antichambre de l'appartement du Grand Écuyer, Jean songeait qu'il recueillait là les fruits de la relation privilégiée qu'il entretenait avec cet éminent personnage du royaume. On peut même dire que celui-ci lui prêtait une attention presque paternelle, sauf devant les autres pages, se montrant alors davantage sévère et cassant à son égard. En quelques occasions, Jean avait en effet mené à bien pour lui des missions ou des enquêtes au cours desquelles il avait fait preuve d'une exceptionnelle sagacité.

            La porte s'ouvrit, le surprenant en train de se lécher consciencieusement les doigts. Un valet de la maison du comte apparut, puis s'effaça pour laisser entrer dans le vestibule M. Rose. Le page se figea, mais le secrétaire particulier du roi ne lui prêta qu'une attention furtive et passa devant lui sans lui adresser un mot. De nouveau seul, l’adolescent se hâta d'achever la dernière langue de canard grillée du plat. Une fois la chose faite, il se demanda à quelle voix il devait obéir. La première lui commandait de retourner prestement à ses affaires, c'est-à-dire de rejoindre ses camarades au réfectoire pour le déjeuner, avant d'attaquer une laborieuse après-midi de leçons d'arithmétique et de latin. La seconde, celle de son intuition, lui susurrait au contraire de ne pas bouger, car l'affaire du sieur Rose pouvait l'intéresser. Un instant, il fut tenté d'aller coller une oreille contre la porte, mais la sagesse l'en dissuada. Il fit bien car le vieux secrétaire ne tarda pas à reparaître. Cette fois, il s'adressa à lui :

            – Vous êtes encore là ?

            – En effet, monsieur le secrétaire, je suis là.

            – Vous attendez le dessert ?

            Jean ne put retenir un sourire. Il baissa les yeux timidement. Le temps qu'il trouve une réplique savoureuse, Toussaint Rose partait déjà, de nouveau tout à ses soucis. Le page soupira et se résigna à quitter à son tour les lieux, lorsque derrière lui le Premier valet de chambre du comte d'Armagnac surgit dans la pièce et l'interpella :

            – Ah tiens, vous êtes là ! Venez donc, monsieur le comte veut vous parler.

            Le visage de Jean s'illumina d'un grand sourire et il pensa « Je le savais ! »



[1] L'école des pages de Versailles comptait 125 élèves, dont 24 étaient affectés spécifiquement à la Chambre, c'est-à-dire à la personne du roi.

[2] Les soirées dites « d'appartement » avaient lieu chaque lundi, mercredi et, jeudi, de 19 heures à 22 heures.

[3] C'est ainsi que l'on nommait le duc Philippe d'Orléans (1640-1701), frère cadet du roi.

[4] En référence à Monsieur, Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, qui était épris du chevalier de Loraine.

[5] La nourriture des dieux dans la mythologie grecque.

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